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Elections régionales 2010/Modem « S’engager davantage en faveur de l’installation et la reprise d’exploitation » Anne Marie Crolais

Terre-net Média a interrogé neuf agriculteurs-éleveurs candidats aux élections régionales des 14 et 21 mars 2010. Anne Marie Crolais, 58 ans, est candidate à ces élections en Bretagne sur la liste « Bretagne au centre, Bretagne au cœur » présentée par le Modem. Productrice de porcs avec sa famille à Saint Alban (220 truies naisseur-engraisseur), Anne Marie a aussi une activité agrotouristique. Elle exerce par ailleurs plusieurs mandats au Conseil régional, à l’agence économique de Bretagne ou encore dans des conseils d’administration de lycées.

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Anne Marie Crolais (© DR)
1 - Réélue, quelles fonctions au conseil régional voulez-vous remplir ?

J’espère poursuivre mon engagement au sein de la commission économique du Conseil Régional et des différentes structures auxquelles je participe déjà. Le mandat de conseillère régionale est passionnant : tant les débats sur le développement économique et agricole que les plans d’actions qui ont été décidés au cours du mandat.
Pour notre liste, le Conseil Régional est la collectivité territoriale d’avenir et stratège. Elle doit être plus clairement affirmée comme chef de file dans plusieurs compétences : économique, tourisme, aménagement du territoire, santé régionale…

2 Quel « plus » apportera une agricultrice élue conseillère régionale dans votre collectivité territoriale ?

La parité est entrée dans les Régions depuis 2004 et c’est très bien.
Je continuerai d’apporter mon expérience de ces trente dernières années comme chef d’exploitation dans le domaine de l’élevage et de l’agrotourisme, comme responsable dans le syndicalisme agricole ou encore dans les chambres d’agriculture. Ces responsabilités m’ont donné une bonne connaissance de la Bretagne et des régions voisines (Pays de Loire et Basse Normandie) ; mais aussi une solide expérience pour porter les intérêts des acteurs ruraux.

Retrouvez l'ensemble des interviews d'agriculteurs-candidats aux élections régionales en cliquant ici.
Il est essentiel qu’il y ait au sein du Conseil Régional des représentants du milieu agricole. L’agriculture avec l’agroalimentaire sont des piliers de l’économie bretonne ! On ne le dira jamais assez !
Ce secteur représente plus de 62 500 actifs permanents dans les exploitations agricoles et plus de 55.000 actifs permanents dans l’industrie agroalimentaire !
Dans cet esprit, j’ai d’ailleurs demandé à l’exécutif que soit créée une vraie filière « agricole-agroalimentaire » et que des liens plus nombreux soient tissés entre l’agriculture et l’agroalimentaire notamment dans le cadre du Pôle de Compétitivité « Valorial ».
Aujourd’hui, de nombreux agriculteurs et agricultrices sont moteurs dans le développement de l’agro-tourisme et cela participe à l’animation du milieu rural en créant des services et en faisant de la vente directe. *

3 - Si vous êtes réélue conseillère régionale, comment envisagez-vous pouvoir mener de front vos fonctions de conseiller régional et celles d’agricultrice?
J’ai pu compter, tout au long de ces dernières années, sur l’aide de mon mari, de mes enfants et de quelques salariés. Aujourd’hui, l’exploitation d’élevage est tenue par mes enfants. Par contre, j’ai gardé la gestion de l’agro-tourisme avec des gites ruraux.

4 - Quel est le volet agricole du programme de votre parti dans votre région pour les six prochaines années? S’inscrit-il en rupture avec la politique régionale de ces six dernières années ? Quel bilan tirez-vous de la politique agricole de votre région ? 

5 - La réforme de la fiscalité des collectivités territoriales (création de la Cet) va-t-elle modifier les compétences et les champs d’actions des conseillers régionaux en matière de politique agricole ?
Pour cette réforme, on a certainement mis « la charrue devant les bœufs » puisque on a réformé la fiscalité avant de réorganiser les compétences des collectivités territoriales et de préciser les moyens dont elles devraient disposer pour réaliser leurs missions !
Ce qui est probable c’est que la réforme de suppression de la taxe professionnelle et création de la Contribution économique territoriale réduise l’autonomie fiscale et donc à terme, l’autonomie budgétaire de la région.
Notre mouvement le regrette vivement dans la mesure où il est régionaliste et souhaite une région forte et autonome.
Nous exercerons une pression forte à l’avenir pour que la Région soit davantage renforcée et portée par l’ambition.

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